Les recommandations situent le besoin en fer du nourrisson à 1 mg/kg/j, chez le prématuré 2-3 mg/kg/j, chez l’enfant de 1 à 3 ans 7 mg/j.
A la naissance, le nouveau-né possède un stock de fer de 75 mg/kg accumulé pendant la grossesse.
Le lait maternel a une concentration moyenne en fer de 0,05 mg/100 ml avec une concentration plus élevée dans le colostrum (0,07 mg/100 ml). Il n’y a aucun risque de carence en fer chez les nourrissons intégralement allaités jusqu’à 6 mois; ensuite l’apport devient inférieur aux besoins, d’où l’intérêt de la diversification alimentaire.
La baisse de consommation d’un lait infantile, notamment de lait de croissance vers l’âge de 2-3 ans est la principale situation exposant à une carence martiale, rendant l’enfant plus susceptible aux infections et éventuellement à d’autres troubles.
Il n’y a pas d’avantages clairement démontrés à utiliser des préparations trop fortement enrichies en fer.
Le taux de fer des laits est différent selon l’âge de l’enfant auquel le lait est destiné. Le taux moyen en fer des laits enregistrés dans la base (hors laits thérapeutiques) est de:
- préparations pour nourrissons (1° âge): 0.60 mg/100 ml
- préparations de suite (2° âge): 0.87 mg/100 ml
- laits pour enfants en bas âge (1 à 3 ans): 1.06 mg/100 ml
La consommation d’au moins 3 biberons de lait de suite ou 2 biberons de lait de croissance permet aisément de couvrir les besoins en fer. Si l’apport est moindre, la consommation de viandes ou de poissons au moins une fois par jour suffit à assurer les besoins.
Par contre si l’enfant consomme du lait de vache standard, ses apports en fer sont considérablement réduits.